Des membres des partis politiques d’opposition Acción Democratica (AD) et Primero Justicia ont saisi le Tribunal Suprême de Justice vénézuélien pour que celui-ci intervienne afin de rénover les dirigeants de leurs organisations. Les militants de ces deux principaux partis d’opposition s’écharpent sur la stratégie à tenir pour renverser la Révolution boliviarienne. De plus en plus de partisans de l’opposition veulent se démarquer du chemin putschiste initié par l’Opération Guaido, et participer aux prochaines élections législatives.
Le député frondeur Jose Brito s’était déjà démarqué des dirigeants de son parti Primero Justicia (dont certains, comme Julio Borges, ont fuit la justice de leur pays) en soutenant le député Luis Parra lors de l’élection du président de l’Assemblée Nationale, le 5 janvier 2020. Dans le cas d’AD, la rébellion contre le secrétaire général Henry Ramos Allup est venu du groupe dirigé par son bras droit, Bernabe Gutierrez, dont le frère vient d’être nommé au Centre National Électoral. Pour de nombreux militants de ces organisations politiques, la récente rénovation du CNE où ont fait leur entrée plusieurs recteurs ouvertement hostiles à la Révolution bolivarienne est une condition plus que suffisante pour régler les différents politiques par les urnes.
Conformément à la loi vénézuélienne, et comme cela à déjà eu lieu plusieurs fois par le passé, le Tribunal Suprême de Justice a nommé une commission ad hoc dans chaque parti chargée d’organiser des élections internes.
Contrairement aux calomnies véhiculées par les secteurs extrémistes de l’opposition et leurs relais médiatiques habituels, la Cour Suprême vénézuélienne n’annihile pas les partis politiques d’opposition. A la demande des militants, elle les enjoint à plus de démocratie interne. Des élections auront donc lieu prochainement au sein de Primero Justicia et de AD pour que leurs militants puissent rénover les dirigeants de leurs partis, et déterminer si la future stratégie politique doit s’inscrire dans le chemin démocratique ou non.