Trump utilise l’argent volé au Venezuela pour la construction de son mur

Le gouvernement américain mène une bataille devant les tribunaux pour garder le contrôle de centaines de millions de dollars d’actifs appartenant au Venezuela.

« Il y a une obligation morale d’examiner cette question de près. Les besoins au Venezuela augmentent et la corruption est à l’échelle industrielle », a déclaré Michael Camilleri, qui rédige un rapport sur les fonds confisqués pour le Dialogue interaméricain, un groupe de réflexion de Washington D.C. qui promeut la démocratie en Amérique latine.

Michael Camilleri, qui rédige un rapport sur les fonds confisqués pour le Dialogue interaméricain, un Think Tank basé Washington, a estimé que plus d’un milliard de dollars est actuellement retenu aux États-Unis, soit sur des comptes bancaires gelés, soit dans des fonds confisqués par le gouvernement des États-Unis. Le montant détenu sur les comptes pourrait être de l’ordre de 24 milliards de dollars, principalement en Europe.

Cet argent n’a pas été restitué au « gouvernement intérimaire » de Guaidó, que les États-Unis reconnaissent.

La plupart de l’argent en question a été centralisé par les Départements américains de la Justice et du Trésor. Il est actuellement dans des fonds spéciaux de confiscation.

Une petite partie de l’argent est partagée avec les gouvernements étrangers dans les cas où ils peuvent prouver qu’ils ont fourni une assistance aux émigrés vénézuéliens, et méritent une part des recettes. Mais jusqu’à présent, Juan Guaido n’a rien reçu.

L’année dernière, quelque 601 millions de dollars ont été alloués par le Fonds de confiscation du département du Trésor pour la construction de la clôture frontalière du président Donald Trump.

« Quant au gouvernement de Guaido, il serait bon de les aider, mais pourquoi les récompenser s’ils n’ont participé à aucune de ces enquêtes ou fait quoi que ce soit pour nous aider », a ajouté David Weinstein, ancien procureur fédéral de Miami.

601 millions d’euros pour le mur

L’année dernière, M. Trump a déclaré une urgence nationale après avoir perdu une bataille avec le Congrès sur le financement du mur qui a entraîné la fermeture du gouvernement pendant 35 jours. Il a utilisé l’urgence pour détourner 8 milliards de dollars d’autres comptes gouvernementaux pour la construction du mur, dont 600 993 368,26 dollars du Fonds de confiscation du Trésor.

Le Bureau des douanes et du contrôle des frontières (CBP) utilisera la majeure partie des fonds du Trésor pour des projets de barrières frontalières dans le secteur de la vallée du Rio Grande, selon des documents judiciaires.

Loren Flossman, responsable des achats pour le programme de murs de la patrouille frontalière américaine, a déclaré en janvier devant la cour fédérale de Californie que les fonds seraient utilisés pour construire des barrières frontalières dans les comtés d’Hidalgo et de Cameron, et pour « planifier la construction de futures barrières aux postes de la patrouille frontalière américaine le long de la frontière sud-ouest », a-t-elle déclaré.

Juan Guaido, qui a activement participé au pillage des ressources du Venezuela en pensant pouvoir détourner au profit de son entourage une partie du butin, voit sa stratégie exploser en cours de route. L’impérialisme ne récompense que très rarement les traitres à leur Patrie qu’ils utilisent politiquement en fonction de leurs interêts. Cette affaire montre aussi les limites de l’opération Guaido au Venezuela. En effet, Juan Guaido qui se targuait d’utiliser une partie des fonds confisqués à des fins électoralistes ne pourra pas compter sur l’argent volé au Venezuela. La colère devant ce vol et devant l’inaction politique de ce cercle mafieux ne manquera pas d’être sanctionné par les citoyens vénézuéliens.

Une semblable opération de spoliation avait été lancé sur les avoirs de la Libye peu de temps avant l’assassinat de Mouammar Khaddafi. La plupart des fonds n’avait pas été restitué aux autorités issues du coup d’État en Libye.

 

Source – Les 2 Rives avec Univision