Mobilisations contre Jovenel Moises en Haïti

19 janvier 2021

A l’approche du 7 février, alors que l’opposition estime que le président haïtien Jovenel Moïse devrait quitter le pouvoir, les forces politiques appellent à une mobilisation générale.

Le Mouvement Populaire Dessalinien (Mopod) a appelé la population à se rebeller contre ce qu’elle considère comme un régime corrompu et illégitime, puis à promouvoir un accord politique entre les différents secteurs de la vie nationale qui permettra d’atteindre la stabilité.

S’il n’y a pas de stabilité dans un pays, il n’y a pas d’investissement, sans investissement il n’y a pas de développement, et sans développement il est impossible d’améliorer les conditions de vie des populations », a déclaré son coordinateur général André Victor.

L’agronome est hostile dans son discours contre Moïse, qu’il accuse de ne pas encourager la production nationale, ce qui plonge le pays dans la misère.

Comme Victor, d’autres leaders de l’opposition préconisent un calendrier de mobilisations pour faire pression sur le départ du président et permettre la mise en place d’un gouvernement de transition dont la légitimité est obtenue par un accord politique.

En plus de Mopod, le Secteur Démocratique et Populaire, en collaboration avec la Direction de l’Opposition Démocratique, a appelé à des manifestations jusqu’au 7 février. Cette date commémore le 35e anniversaire de la fin de la dictature et le jour où le président entre régulièrement en fonction.

Cependant, Moïse a déjà rejeté son départ dans un avenir proche et a réitéré que 2021 est une année cruciale pour Haïti, qui devra faire face à des élections, à un changement constitutionnel et à son projet d’électrification promis.

Ces dernières semaines, le gouvernement a reçu le soutien d’agences internationales telles que les Nations unies pour les projets d’organisation d’élections générales et d’adoption de la nouvelle Grande Charte, ce qui a également suscité des critiques de la part de l’opposition.

Les prochains jours pourraient être cruciaux pour la nation caribéenne, au milieu du choc entre le pouvoir et l’opposition, alors que le pays se dirige vers une nouvelle crise sanitaire en pleine résurgence de la pandémie.

 

Source: Prensa Latina – Traduction: Romain Migus