L’Organisation internationale du travail (OIT) a appelé le gouvernement panaméen à mettre fin à la violence et à la répression contre les organisations syndicales et les droits de l’homme.
À cet égard, le secrétaire général de la Confédération nationale de l’unité syndicale indépendante (Conusi), Marco Andrade, a partagé sur son compte Twitter officiel les déclarations de l’organisation.
« J’accuse réception de votre communication datée du 14 mai 2025, demandant l’intervention urgente de l’OIT concernant la répression violente de manifestations pacifiques, les arrestations arbitraires de dirigeants syndicaux, la criminalisation de manifestants, les procédures judiciaires truquées et les abus policiers à l’encontre de travailleurs manifestants, ainsi que la retenue illégale de fonds aux organisations syndicales », a déclaré la chef du service de la liberté syndicale de l’OIT, Karen Curtis.
Elle a également indiqué que « le Bureau a contacté le gouvernement du Panama, lui demandant d’envoyer ses observations sur les allégations contenues dans sa communication ».
Pour sa part, le Sindicato Único Nacional de Trabajadores de la Construcción y Similares (SUNTRACS) a dénoncé la ministre panaméenne du travail et du développement du travail, Jackeline Muñoz, et le président du pays, José Raúl Mulino, à cet égard.
SUNTRACS a déposé une plainte pénale contre la ministre du Travail, Jackeline Muñoz, pour avoir publié une résolution ordonnant aux entreprises d’envoyer les cotisations syndicales au ministère du Travail, et non au syndicat comme l’exige la loi.
« Cette décision va à l’encontre de l’autonomie syndicale, protégée par l’article 68 de la Constitution panaméenne, qui garantit la liberté d’association et la non-intervention de l’État dans son fonctionnement, et par la Convention 87 de l’Organisation internationale du travail (OIT), ratifiée par le Panama, qui interdit toute ingérence du gouvernement dans les syndicats, en particulier dans leur gestion financière », affirme le Sutrancs.
Le syndicat a également demandé l’abrogation de la loi 462, l’annulation du mémorandum vende patria qui permettra aux États-Unis de renforcer leur présence militaire sur le territoire, l’élimination totale de l’exploitation minière, le respect des communautés du Río Indio et le rétablissement des droits de l’homme.
Le syndicat a également dénoncé la répression de la police panaméenne lors des journées de mobilisation contre la loi 462.
Source: Telesur – Traduction: Romain Migus