Les 14 juillet franco-vénézuéliens – Jean ARAUD

17 juillet 2020

Pour les Français, le 14 juillet est par excellence la date la plus emblématique de son histoire. En outre, le 14 juillet est une date qui, pour divers faits historiques, rappelle les liens d’amitié et de coopération qui unissent le peuple français et le peuple vénézuélien.


14 juillet 1789

Grâce à la Révolution française, cette date est historique, non seulement pour la France, mais pour inspirer une partie du monde.


14 juillet 1810

Le Libérateur Simón Bolívar débarque à Liverpool, en Angleterre. Sa mission diplomatique consiste aussi à ramener le général Francisco de Miranda au Venezuela, qui invite à l’accompagner un jeune français qu’il a rencontré à Londres, Antoine Leleux.
Antoine Leleux, au Venezuela, deviendra secrétaire, aide de camp et homme de confiance, non seulement de Miranda, mais aussi de Simon Bolivar. Par ailleurs, lorsque les espagnols font prisonnier le général Miranda, c’est Leleux qui réussit à sauvegarder ses précieuses archives.


14 juillet 1811

Confirmant l’acte de la Déclaration d’indépendance du Venezuela décrétée le 5 juillet, le drapeau tricolore est hissé pour la première fois sur la Place Bolívar de Caracas, pour le serment officiel des troupes vénézuéliennes. Avec un Libérateur comme Simón Bolívar arrivé et résidant à Paris en 1802, peu après la Révolution française, et un Francisco de Miranda qui a activement participé à cette Révolution, il est facile d’imaginer que cette date du 14 juillet n’était pas une simple coïncidence.


14 juillet 1816

Le général Francisco de Miranda décède en prison en Espagne. Francisco de Miranda, honoré sur l’Arc de Triomphe de Paris pour avoir été l’un des cent héros de la Révolution française, atteint le rang de Maréchal de France et participe à de nombreuses batailles au commandement des troupes du Nord de la Révolution.


14 juillet 1816

Le même jour de la mort de Miranda, au Venezuela, l’expédition des Cayos, débarque à Ocumare où une bataille fatidique est livrée avec les troupes espagnoles. Le Libérateur Simón Bolívar se retrouve isolé sur la plage, au point de se suicider pour ne pas se rendre à l’ennemi, lorsque le mulâtre français Jean Baptiste Bideau, capitaine d’un des navires, sauve la vie de Bolívar.


14 juillet 1816

Durant cette même bataille d’Ocumare, le franco-haïtien Jean Baillio est porté disparu. Au service de la guerre d’Indépendance du Venezuela, il est Imprimeur du Congrès suprême et Imprimeur du gouvernement. Il a ainsi contribué au triomphe de la cause révolutionnaire pour presque toutes ses publications patriotiques : brochures, journaux, et même celle de la première Constitution vénézuélienne.

 

Jean ARAUD