Le sénat de Bolivie porte plainte contre Jeannine Añez pour sédition

28 avril 2021

Le président du Sénat bolivien, Andrónico Rodríguez, a déposé une plainte contre l’ancienne présidente de facto Jeanine Áñez, pour les crimes de sédition, de conspiration et autres délits, prétendument commis lorsqu’elle s’est proclamée présidente dans le cadre du coup d’État contre Evo Morales.

« J’ai formellement déposé cette plainte contre l’ancienne sénatrice Jeanine Áñez en raison des actes commis par l’accusée les 8, 9, 10, 11 et 12 novembre 2019 », a déclaré le législateur du Movimiento Al Socialismo (MAS) lors d’une conférence de presse.

Rodriguez a indiqué que le dépôt de la plainte a été fait après six mois d’analyse et de collecte d’informations, où il a été identifié que la politicienne n’avait pas le pouvoir de demander à la Police et aux Forces Armées de « sauvegarder l’ordre ».

D’après l’enquête, des accusations ont été portées contre Áñez pour « séduction des troupes », ou appel à la répression des manifestations de mécontentement dans les rues ; conspiration et association de malfaiteurs avec d’anciens parlementaires et des représentants internationaux, ainsi que pour avoir revendiqué les droits du peuple à se proclamer président de la Bolivie.

En ce qui concerne l’accusation de sédition, le sénateur Rodríguez a fait valoir qu’elle est fondée sur le fait que l’ancienne sénatrice Áñez a assumé la fonction de présidente du Sénat sans en avoir le droit et a ensuite convoqué une session bicamérale qui n’a pas abouti faute de quorum, malgré laquelle elle s’est proclamée présidente de la Bolivie au nom du Parlement.

Il s’agit du sixième acte d’accusation prononcé contre l’ancienne présidente de facto, qui est en détention depuis mars, dans l’attente de son procès pour le coup d’État qu’elle a perpétré avec des membres haut placés des forces armées fin 2019.

D’autre part, Jeanine Áñez doit faire face à quatre procès en responsabilité pour divers crimes intentés par le gouvernement actuel du président Luis Arce.

 

Source: Telesur – Traduction: Romain Migus