Le président de l’Équateur décrète l’État d’exception

19 octobre 2021

Le président équatorien Guillermo Lasso a décrété l’état d’urgence pour une durée de 60 jours dans le cadre de son plan de sécurité nationale, déclenchant ainsi des signaux d’alarme alors que les forces de sécurité resteront déployées dans le pays avec leurs armes.

« Nos forces armées et nos forces spéciales se sentiront soutenues dans les rues car nous décrétons l’état d’urgence dans tout le pays, en particulier dans les provinces où les indicateurs de violence le justifient », a annoncé le président.

Évoquant les détails de l’état d’urgence, le banquier et actuel président a souligné que la police et l’armée pourront se déployer dans tout le pays et mener des opérations, « il y aura des contrôles d’armes, des inspections, des patrouilles 24 heures sur 24 (…) nous donnerons aux forces de l’ordre le soutien nécessaire pour mener à bien leur lutte contre le crime », a-t-il déclaré.

« Nous allons créer l’Unité de défense juridique des forces publiques, qui sera dédiée à la protection de tous les membres de la police et des forces armées qui sont poursuivis pour avoir simplement fait leur devoir », a déclaré le chef de l’État équatorien.

Lors de sa déclaration, le président a exhorté les forces spéciales à agir avec force, « agissez avec le courage qui les caractérise, ce gouvernement graciera tous ceux qui ont été injustement condamnés pour avoir effectué leur travail, nos juges doivent garantir la paix et l’ordre », a-t-il averti.

« Dans les prochains jours, l’exécutif enverra un nouveau projet de loi dédié au soutien de nos agents de la force publique et qui s’appellera la « Loi pour la défense du devoir de la force publique », qui protégera et unira toutes les forces afin qu’elles puissent rendre la sécurité aux citoyens », a affirmé Lasso.

Si le président a détaillé le renforcement de la police et des forces armées à déployer dans le pays, il n’a pas précisé les programmes sociaux, faisant seulement allusion à la création d’un « Comité interinstitutionnel » entre les ministères du front social et le Secrétariat des droits de l’homme.

Actuellement, le gouvernement de Lasso ne passe pas par les meilleurs moments, en plus du scandale des Papiers Pandore, la crise pénitentiaire a entraîné des meurtres suite aux affrontements armés entre les gangs et les revendications sociales mises en évidence par les manifestations.

 

Source: Telesur – Traduction: Romain Migus