Le gouvernement colombien réprime des manifestations: 5 morts, 140 blessés

10 septembre 2020

Suite à la mort de l’avocat Javier Ordóñez, mardi, aux mains de la police colombienne, des manifestations ont éclaté à Bogota et dans certaines grandes villes du pays. Le malaise social en Colombie est immense. L’année 2019 avait été marqué par de grandes manifestations qui n’ont été interrompues que par le confinement sanitaire des citoyens à la mi-mars. En plus des conséquences économiques de la quarantaine, les colombiens ont été spectateurs pendant ces long mois de la déliquescence de leur système politique, et notamment de l’arrêt domiciliaire de l’ancien président Uribe. Depuis, le 1er septembre 2020, et malgré une contamination du Covid-19 à la hausse dans le pays, le président Duque a décidé de lever la quarantaine. Les manifestations de ces derniers jours et la féroce répression semble annoncer le retour du mouvement social initié il y a un an. Les 2 Rives

En plus des cinq personnes tuées par la police, deux personnes ont perdu la vie dans les hôpitaux suite à des blessures provoquées par la police.

Le réseau Defender la Libertad a également fait état de plus de 140 blessés, la plupart du temps à la suite d’actions de police. De leur côté, les militants sociaux dénoncent la militarisation de la capitale du pays, Bogotá.

Defender La Libertad avait rapporté que plusieurs personnes avaient été blessées par des armes à feu lors des manifestations contre le meurtre de l’avocat colombien Javier Ordonez aux mains de la police dans la ville de Bogota.

Au vu des actes de violence policière, le réseau a exigé qu’il soit mis fin à la répression contre la société civile, et que des enquêtes et des sanctions exemplaires soient menées contre les agents responsables de ces actes.

Ils ont également demandé aux autorités d’ouvrir des enquêtes contre les fonctionnaires impliqués dans les attaques contre les manifestants.

En réponse à la journée de protestation dans la capitale colombienne, le ministre colombien de la défense a annoncé l’envoi de policiers et de 300 membres de l’armée colombienne pour renforcer les opérations de la police dans la capitale colombienne.

Plusieurs organisations politiques et sociales ont dénoncé les agressions commises par la police contre les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes.

Des protestations ont éclaté mercredi à Bogota et dans d’autres régions de Colombie, suite à la mort de l’avocat Javier Ordonez, 46 ans, aux mains de policiers.

Les médias colombiens ont fait état de manifestations contre les abus de la police dans le nord et l’ouest de la capitale. Egalement dans les villes de Medellin (nord-ouest), Cali (sud-ouest) et Neiva (centre).

 

Source: Telesur – Traduction: Romain Migus