La dictature bolivienne laisse au nouveau président élu un pays endetté dans une profonde crise économique

9 novembre 2020

Le gouvernement de facto dirigé par Jeanine Áñez depuis 11 mois a laissé une dette extérieure et intérieure estimée à 4,9 milliards de dollars de la Bolivie, a dénoncé dimanche le nouveau président du pays sud-américain, Luis Arce.

Dans son discours inaugural, Arce a révélé que l’administration d’Áñez a laissé le pays dans une crise économique profonde, avec une baisse de 11,1 % du Produit Intérieur Brut (PIB), un déficit fiscal de 12,1 % et un déficit du Trésor Fédéral de 8,7 %.

Concernant la dette, Arce a déclaré que « le gouvernement de transition a endetté le pays de plus de 4,2 milliards de dollars entre la dette intérieure et la dette extérieure, principalement en contractant une dette auprès de la Banque centrale de Bolivie (BCB) pour environ 1,9 milliard de dollars et 800 millions de dollars par le biais d’enchères publiques d’obligations TGN ».

« Dans le domaine de la dette extérieure, des prêts extérieurs de plus de 1,5 milliard de dollars ont été engagés, et pour clôturer l’année, ils ont programmé une dette supplémentaire de 4,4 milliards de bolivianos sur le marché intérieur », a-t-il déclaré.

Le nouveau président a cité l’Institut national des statistiques (INE), selon lequel la Bolivie a présenté au deuxième trimestre de cette année la plus forte chute de l’économie des 40 dernières années.

Il a ajouté que les réserves internationales nettes ont diminué de 881 millions de dollars entre novembre 2019 et octobre 2020, puisqu’elles ne s’élevaient plus qu’à 5 578 millions de dollars.

« Nous sommes confrontés au grand défi de reconstruire notre économie, de générer des certitudes, de générer de la croissance avec la redistribution des revenus, de réduire les inégalités économiques et sociales, mais nous sommes sûrs qu’en travaillant ensemble avec les populations, nous parviendrons une fois de plus à surmonter l’adversité », a conclu le nouveau chef de l’État.

 

Source: Telesur – Traduction: Romain Migus