La dictature bolivienne contrainte à appeler au dialogue

9 août 2020

Ce dialogue doit avoir comme observateurs les membres de l’Église catholique et c’est pourquoi elle les a également invités à se joindre à la table, a expliqué la présidente du coup d’État, Jeanine Áñez.

La présidente du gouvernement de facto de Bolivie, Jeanine Áñez, a appelé à un « dialogue politique national » entre les secteurs mobilisés, le Tribunal suprême électoral (TSE), les présidents des chambres des députés et des sénateurs et les candidats à la présidence pour « confirmer la date des élections ».

La réunion est prévue pour demain, dimanche, à 9h00 au Palais du Gouvernement. La suspension du barrage routier, qui a déjà causé la mort de 31 personnes par manque d’oxygène médical, doit également être analysée, sur fond d’accusations croisées entre les autorités du coup d’Etat et les mouvements sociaux sur la responsabilité du manque de fournitures médicales.

Dans une déclaration, M. Áñez a déclaré que ce dialogue est « une réflexion sur la vie, une réflexion sur la santé, une réflexion sur la démocratie et une réflexion sur la paix sociale ».

Dans cet appel, elle invite au dialogue le Tribunal électoral suprême, la Central Obrera Boliviana, les candidats à la présidence et à la vice-présidence de tous les partis, ainsi que les présidents du Sénat et de la Chambre des députés.

En outre, elle indique que des membres de l’Église catholique seront présents en tant qu’observateurs au dialogue.

Cette invitation intervient au moment où la Bolivie traverse une grave crise sanitaire due à l’inefficacité des soins aux patients du Covid-19, aggravée par le manque d’oxygène médical. En outre, la situation politique s’est aggravée après le report de la date des élections générales par le gouvernement de facto.

Le gouvernement de facto accuse le mouvement ouvrier-paysan d’empêcher l’accès aux fournitures médicales dans les villes où il maintient un blocus depuis lundi dernier. Cependant, dans les réseaux sociaux, les partisans ont montré qu’ils autorisaient l’accès aux camions transportant du matériel médical et aux ambulances.

Les blocus qui ont débuté il y a deux semaines dans cinq des neuf départements du pays sud-américain ont été instaurés sous le slogan que les élections générales se tiendraient le 6 septembre au lieu du 18 octobre, après que les autorités électorales aient décidé d’une troisième prolongation.

La détermination unilatérale du TSE a provoqué une série de critiques, du gouvernement putschiste aux secteurs sociaux, ce qui a entraîné jusqu’à présent plus d’une centaine de blocages de routes dans le pays, menaçant de paralyser l’activité économique et commerciale en Bolivie.

Le TSE a tenu deux réunions avec des dirigeants d’organisations sociales pour calmer la situation, mais sans aucun résultat.

Source : teleSUR  – Traduction : FAL 33