La dictature bolivienne célèbre l’assassinat de Che Guevara, il y a 53 ans en Bolivie

10 octobre 2020

Au cours d’un acte du gouvernement de facto de la Bolivie visant à justifier le meurtre du leader révolutionnaire argentin, Ernesto Guevara de la Serna, connu sous le nom de Che, des messages violents ont été exprimés en référence à d’autres pays de la région.

Le ministre de la défense, Fernando López Julio, a menacé « les Cubains, les Vénézuéliens, les Argentins ou tout autre groupe qui trouvera la mort sur notre territoire », lors de la cérémonie en l’honneur des anciens soldats qui, à l’époque, faisaient partie du peloton des Army Rangers, préparé et équipé par le gouvernement américain pour assiéger la guérilla dirigée par Guevara.

« Ils en sont venus à imposer par la force des armes un modèle politique et économique », a-t-il ajouté, se référant aux combattants dirigés par Che Guevara lors de l’expérience révolutionnaire de la Bolivie entre 1966 et 1967.

Pour sa part, le dictrateur Jeannine Añez a déclaré sur twitter: « Le meilleur hommage et la meilleure réparation à rendre aux Boliviens tombés pour arrêter le Che et son invasion criminelle et communiste, c’est de construire maintenant et ensemble, la liberté et la démocratie que toute la Bolivie veut ».

Dans le même temps, Lopez a attaqué le gouvernement du président bolivien déchu Evo Morales, qu’il a dénoncé pour avoir soi-disant changé « la fierté par la honte » en assurant qu’ils souillaient l’honneur des forces armées boliviennes.

Pour sa part, Jeanine Añez, qui est intervenue lors de l’événement, a affirmé que ce qui s’était passé était un obstacle à l’invasion « communiste » du pays.

« La leçon que nous, Boliviens, avons donnée au monde, avec la défaite et la mort de Che Guevara en Bolivie, est que la dictature communiste n’a pas sa place ici, ni le communiste, ni le fasciste, ni le populiste », a déclaré Añez, tout en rendant hommage aux anciens soldats qui ont assassiné Ernesto « Che » Guevara le 9 octobre 1967 à La Higuera, sous les ordres de René Barrientos, lié à l’Agence centrale de renseignements des États-Unis. (CIA).

 

Source: Telesur – Traduction: Romain Migus