La Cour suprême du Brésil approuve l’expropriation de terres illégalement déboisées

30 avril 2025

La décision de la plus haute juridiction brésilienne établit que les gouvernements à tous les niveaux doivent prendre des mesures pour empêcher la régularisation de terrains où des crimes environnementaux ont été perpétrés. En outre, elle ordonne de déposer des demandes d’indemnisation à l’encontre des propriétaires fonciers responsables de ces dommages qualifiés de crimes contre l’environnement.

À cet égard, bien que des études récentes révèlent une diminution notable du nombre de foyers d’incendie en Amazonie brésilienne au cours des trois premiers mois de 2025, un total de 2 390 foyers ont été signalés, ce qui représente une réduction de 69,5 % par rapport au 2 avril de l’année précédente.

Bien qu’environ 17,9 millions d’hectares de flore aient été brûlés en 2024, affectant la faune locale, la situation s’est améliorée au cours des premiers mois de cette année. En février, 399 foyers d’incendie ont été enregistrés, puis 722 en mars, selon les données satellitaires de l’Institut national de recherche spatiale, ce qui fait de février le mois où l’incidence des incendies a été la plus faible jusqu’à présent.

Par ailleurs, l’Amazonie a connu une augmentation inquiétante de son taux de déforestation, selon des données publiées vendredi 25 avril par l’Institut amazonien pour l’homme et l’environnement (Imazon). L’étude révèle que les zones déboisées dans la région ont augmenté de 18 % entre août 2024 et mars 2025, par rapport à la même période l’année dernière.

Environ 229 000 hectares de forêt ont été déboisés. Malgré cette augmentation significative, la déforestation actuelle reste inférieure de près de 60 pour cent au record historique enregistré entre août 2020 et mars 2021, lorsque plus d’un demi-million d’hectares ont été perdus.

En raison de cette réalité de la protection de la nature, la Cour suprême du Brésil a décidé de protéger l’Amazonie en prévoyant de lourdes conséquences pour ceux qui l’attaquent, en défense de l’Amazonie, considérant qu’elle est le poumon de la planète puisqu’elle produit une grande partie de l’oxygène que nous respirons, et qu’elle contribue aussi grandement à l’absorption du dioxyde de carbone, ce qui en fait un protagoniste dans son rôle fondamental dans la régulation du climat mondial.

Source: Telesur – Traduction: Romain Migus