Cristina Kirchner a comparu devant le juge Federico Villena au sujet de l’espionnage illégal dont elle est victime. Accompagnée de son avocat Carlos Beraldi, la vice-présidente a énuméré la liste des victimes de la surveillance menée par l’Agence fédérale de renseignements sous l’administration de Mauricio Macri. Horacio Rodríguez Larreta, photographié clandestinement avec Emilio Monzó dans un bar, a été convoqué pour le lendemain. CFK a déclaré que l’affaire est « un véritable scandale sans précédent » et a directement accusé Mauricio Macri d’espionnage, tout en soulignant la complicité de la Cour suprême dans la diffusion illégale d’écoutes téléphoniques et le rôle des médias dans cette persécution.
« L’AFI, qui dépendait directement de Mauricio Macri, a pacté avec des trafiquants de drogue pour s’en prendre aux fonctionnaires de son propre gouvernement et pour surveiller et espionner les opposants ainsi que ses propres dirigeants », résume la vice-présidente. qui ajoute ensuite : « Et dire que le gouvernement de Macri, se voulait comme le champion de la lutte contre le trafic de drogue. Quel mensonge et quel cynisme ! »
L’ancienne présidente a ajouté que si la plus haute juridiction judiciaire était intervenue, peut-être que l’affaire traitée par Villena « n’aurait pas existé et que beaucoup de citoyens n’auraient pas été espionnés, ni écoutés, ni victimes d’attaques.
Cristina Kirchner et les autres personnes espionnées pourront désigner un défenseur et demander à être plaignantes dans cette affaire.
L’affaire a été initialement ouverte en 2018 par un gang de trafiquants de drogue opérant à Almirante Brown et Monte Grande. Le chef de l’organisation, Sergio Rodríguez, alias « Verdura », a été arrêté en février de cette année. Afin d’obtenir un avantage dans sa situation procédurale et celle de sa famille – également détenue – il a voulu déclarer et fournir des informations. Devant le juge Villena, M. Verdura a déclaré avoir été recruté par un avocat appartenant à l’AFI pour effectuer un travail en échange d’une protection. Cet avocat s’appelle Facundo Melo, il est maintenant inculpé et c’est lui qui cherche à porter l’affaire devant les tribunaux.
Sur le téléphone portable de Melo, le juge a trouvé une grande quantité d’images, de vidéos, de fichiers, d’audios et de conversations qui montrent que des dirigeants, des organisations et des personnalités ont été espionnés. Parmi eux, les anciens présidents Cristina Kirchner et Eduardo Duhalde ; le président de la Cour suprême de justice, Carlos Rosenkrantz ; le chef du gouvernement de Buenos Aires, Horacio Rodríguez Larreta ; le vice-président Diego Santilli ; l’ancien gouverneur María Eugenia Vidal ; l’ancien chef du parti de Macri à la Chambre des représentants, Nicolás Massot ; l’ancien chef du ministère de la sécurité de Buenos Aires, Cristian Ritondo ; Graciela Camaño ; Luis Barrionuevo ; Hugo Moyano et Florencia Kirchner, entre autres. Ils ont tous été convoqués par la justice pour déclarer dans cette enquête sur l’espionnage de citoyens durant l’ère Macri.
Source: Pagina 12 – Traduction Romain Migus