Insécurité en hausse au Costa Rica

4 septembre 2023

L’Agence d’enquête judiciaire du Costa Rica a dénoncé que le taux d’homicide continue d’augmenter dans le pays d’Amérique centrale, où 602 meurtres ont été enregistrés jusqu’à présent en 2023, soit 184 de plus qu’à la même période l’année dernière.

Selon les autorités, le chiffre le plus élevé a été enregistré dans la province de Limón, où 151 meurtres ont été confirmés au 1er septembre. Viennent ensuite San José, la capitale, avec 147 meurtres, Puntarenas avec 96, Alajuela avec 69, Guanacaste avec 62, Cartago avec 44 et Heredia avec 33 morts violentes.

Les médias locaux ont rapporté que ces nouveaux chiffres font passer la moyenne nationale du nombre d’homicides de 71 en juillet à 75 en août. Les experts estiment que si cette tendance se poursuit, le record historique de 656 meurtres pour 2022 sera battu avant la fin du mois de septembre.

Des sources officielles attribuent l’augmentation de la criminalité et de la violence à l’influence des gangs criminels qui se consacrent au trafic de stupéfiants. Le ministre de la sécurité, Mario Zamora Cordero, a blâmé les trafiquants qui « se sont mexicanisés et sont influencés par les cartels colombiens et jamaïcains ».

En raison des conflits territoriaux liés au contrôle du trafic de drogue, le Costa Rica enregistre un homicide toutes les dix heures, selon un rapport des Nations unies. Ce changement est dû à l’intérêt des trafiquants de drogue mexicains à trouver de nouveaux itinéraires pour le transport et la distribution de la drogue colombienne vers leur marché aux États-Unis.

Bien que le Costa Rica ne soit pas un producteur de substances narcotiques, sa situation géographique en fait une plateformes d’exportation vers des pays tiers. La ville portuaire de Moín, dans les Caraïbes costariciennes, se distingue à cet égard, d’où dix tonnes de drogue ont été exportées vers l’Europe cette année, selon la police.

Le président du Costa Rica, Rodrigo Chaves, a récemment présenté une série de mesures visant à lutter contre le trafic de drogue. Celles-ci comprennent : « le déploiement de 9 500 policiers dans les rues chaque jour, des modifications du droit pénal afin que les trafiquants de drogue et les meurtriers ne puissent pas bénéficier des avantages de la prison et des restrictions sur l’accès aux armes et aux munitions ».

Source: Telesur – Traduction: Romain Migus