De nouvelles preuves relient Juan Guaido aux cartels de la drogue – Romain MIGUS

Le président de l’Assemblée nationale de la République bolivarienne du Venezuela, Jorge Rodriguez, vient de révéler une série de preuves reliant un narcotrafiquant international au Gang de Guaido, ce réseau politico-criminel dont les liens avec le trafic de drogue ont déjà été documenté de nombreuses fois.

En effet, il a été prouvé que lors de son déplacement en Colombie le 21 février 2019, afin de superviser la tentative d’agression contre le Venezuela qui aura lieu deux jours plus tard, Juan Guaido n’avait pu quitter le territoire vénézuélien qu’avec l’aide du cartel narcoparamilitaire colombiens Los Rastrojos. De nombreuses photos le montrant bras dessus bras dessous avec les dirigeants de cette organisation criminelle.

Un an plus tard de nouvelles accusations rattrapaient Juan Guaido. Les mercenaires qui déferleront sur le Venezuela lors de l’opération Gédéon le 3 mai 2020 avaient établi leur base dans une hacienda appartenant à Hermagoras Gonzalez, alias Doble Rueda, le capo du Cartel de la Guaira. Les révélations du commandant militaire de l’opération, Cliver Alcala -beau-frère de Gonzalez-mais surtout de Jordan Goudreau, le directeur de Silvercorp, l’entreprise de mercenariat US aux commandes, montrera que le Gang de Guaido bénéficiait du soutien de ce narcotrafiquant colombien.

De nouvelles accusations pèsent désormais sur cette organisation criminelle dont Juan Guaido est un des leaders. Le 14 mars 2022, Biaggio Garofalo, un narco trafiquant italo-vénézuélien a été arrêté dans la ville de Carthagène en Colombie.

En 2015, afin de le juger pour trafic de drogue, le Royaume d’Espagne avait sollicité son extradition à Interpol. Garofalo était suspecté d’avoir envoyé un chargement de 350 kilos de cocaïne en Espagne à travers son entreprise Top Tropical Fruit Corp. En abril 2015, les autorités vénézuéliennes capturent Garofalo, et le 21 octobre de la même année, le Tribunal Suprême de Justice du Venezuela ordonne à la justice d’enquêter sur les accusations portées par l’Espagne. L’extradition de Garofalo est rendu impossible par l’article 69 de la Constitution vénézuélienne qui interdit l’extradition des ressortissants nationaux. C’est donc le parquet vénézuélien qui doit mener les investigations correspondants et prononcer les condamnations. Cependant, l’enquête sera torpillé par la procureure Luisa Ortega Diaz, une magistrate corrompue qui soutiendra l’opposition radicale lorsque les vents de la justice commenceront à la rattraper. Luisa Ortega Diaz et son mari German Ferrer font aujourd’hui l’objet d’une enquête pour corruption, non seulement au Venezuela mais aussi aux États-Unis. Grâce aux réseaux de corruption mis en place par Ortega Diaz, Garofalo sera libéré.

En janvier 2016, alors que l’opposition vénézuélienne vient de remporter les élections législatives, le parti Voluntad Popular désigne le narcotrafiquant Biaggio Garofalo en charge de la coordination du parti dans la ville d’Anaco, dans l’État d’Anzoátegui. La personne responsable de cette nomination est un jeune député récemment élu, et secrétaire d’organisation de Voluntad Popular : Juan Guaido.  

Depuis lors, des liens profonds unissent les deux hommes, ainsi que le député de Voluntad Popular pour l’État d’Anzoátegui, Marco Antonio Quiñones. Au sein du Gang de Guaido, Quiñones était le « représentant interinstitutionnel », chargé entre autres des relations avec les autorités diplomatiques états-uniennes au sein du gouvernement imaginaire de Juan Guaido. Dans les nombreuses photos dévoilées par Jorge Rodriguez, apparait aussi Golfredo Morett, le beau-frère de Juan Guaido en compagnie de Garofalo. Une véritable réunion de famille.

Marco Aurelio Quiñones, Biaggio Garofalo et Juan Guaido

Jorge Rodriguez a dévoilé des vidéos de Juan Guaido lors d’une fête au domicile du narcotrafiquant le 19 janvier 2019, quatre jours avant le lancement de l’opération de changement de régime dit de la présidence intérimaire.

Ces nouvelles accusations montrent une fois de plus le caractère criminel de l’opposition radicale vénézuélienne. Lorsqu’on lui demande si cette nouvelle affaire va affecter la reprise du dialogue entre le gouvernement bolivarien et la frange radicale de l’opposition, Jorge Rodriguez répond : « nous ne dialoguons pas avec des narcotrafiquants, nous les mettons en prison. (…) Nous reprendrons un dialogue élargi avec les autres secteurs de l’opposition et de la société civile ».

L’étau de la justice et de la vérité semble se refermer sur l’organisation criminelle que l’occident, ses médias et ses ONG souhaitaient porter au pouvoir pour selon leurs mots « rétablir la démocratie au Venezuela ». Une page se tourne.

 

Romain MIGUS