Assassinat du secrétaire général du syndicat des travailleurs agricoles du Honduras

27 décembre 2020

Plusieurs organisations et mouvements sociaux ont rapporté ce dimanche sur leurs réseaux sociaux l’assassinat de Félix Vasquez, secrétaire général de l’Union des travailleurs ruraux (UTC) dans le département de La Paz, au Honduras.

À plusieurs reprises, il a été persécuté et menacé de mort, situation qu’il avait signalé cette situation aux autorités correspondantes. Malgré ses dénonciations répétées, il n’a pas bénéficié d’une protection. Le meurtre a eu lieu chez lui, et plusieurs personnes, dont ses enfants, en ont été témoins.

Les déclarations des témoins indiquent que les hommes étaient armés d’un pistolet 9 millimètres et d’armes blanches, et qu’ils ont tiré sur le leader indigène Lenca, le tuant sur le coup.

Félix Vásquez était pré-candidat suppléant d’un député du parti Libertad y Refundación (LIBRE).

Sa conviction de justice, l’a amené a soutenir le sit-in qui exigeait la libération du leader indigène de Simpinula, dans la municipalité hondurienne de Santa Maria. Coordinateur du Conseil indigène Lenca de Simpinula et leader du Mouvement indigène indépendant Lenca de La Paz-Honduras (MILPAH) Victor Vasquez a été injustement emprisonné pour avoir accompagné d’autres leaders qui défendaient le territoire Lenca.  

Ces deux leaders sociaux ont dénoncé devant le Comité des familles des détenus et disparus du Honduras (COFADEH) une série de violations des droits auxquelles la population hondurienne est confrontée.

Le Mouvement Indigène Indépendant de la Langue de La Paz Honduras (MILPAH), comme ils l’indiquent sur leur site officiel, est organisé « pour défendre de manière plus articulée leurs biens naturels, en particulier leurs montagnes, forêts et rivières. Le MILPAH est né en réponse aux concessions irrégulières de rivières et de terres sur leur territoire à des sociétés minières et à des projets hydroélectriques.

Comme le meurtre de Félix Vasquez, d’autres crimes contre d’importants leaders sociaux ont eu lieu au Honduras.

Parmi eux, le féminicide politique de la lenca Berta Cáceres, une militante pour la défense de son territoire et contre le capitalisme en Amérique latine et dans les Caraïbes. Berta Cáceres était également à la tête du Conseil civique des organisations populaires et indigènes du Honduras.

 

Source : TeleSUR – Traduction : FAL 33