Élections générales et référendum constitutionnel pour tenter de calmer la colère du peuple en Haïti

8 janvier 2021

Le Comité électoral provisoire (CEP), dont l’installation a fait l’objet de controverses et de critiques de la part de divers secteurs car nommé unilatéralement par le président Moises, a confirmé que le référendum sur la nouvelle Constitution aura lieu le 25 avril 2021, tandis que le premier tour pour élire le président et les législateurs aura lieu le 19 septembre. Un second tour est prévu pour le 21 novembre, date à laquelle des élections locales et municipales auront également lieu.

La commission qui doit renouveler la loi fondamentale a déjà annoncé certaines modifications du texte, notamment le retour au régime présidentiel, l’abolition du Sénat, l’inclusion de représentants de la diaspora au parlement et la suppression de l’interdiction de la double nationalité. Le texte final du projet devrait être disponible en février prochain.

Cependant, les principaux opposants au gouvernement actuel rappellent que la loi actuelle interdit expressément la consultation populaire pour sa modification. Ils ajoutent le manque de légitimité du président Jovenel Moïse et l’accusent d’avoir fait des pas vers un régime dictatorial.

Quant aux votes, les forces de l’opposition ont nié leur participation, tout en rappelant que le président doit quitter le pouvoir le 7 février prochain, et en arguant des dispositions de la constitution actuelle. Ces programmes préconisent un gouvernement de transition de trois ans, suivi d’élections générales.

Depuis janvier 2020, Moïse gouverne par décret après l’expiration des mandats des députés et des deux tiers des sénateurs, et avec un processus électoral reporté depuis 2018 en raison de l’instabilité politique et sociale, ainsi que de la crise économique.

Récemment, il a reçu le soutien des Nations unies et de l’OEA pour le renouvellement du personnel politique, mais en Haiti, il se heurte à une résistance croissante de la part d’une opposition forte mais non structurée.

Fin janvier, les opposants ont appelé à des protestations massives pour forcer le chef de l’État à démissionner.

 

Source: Prensa Latina – Traduction: Romain Migus